Le thème : un jeune ministre bien en vue est contraint de démissionner après la découverte d'une ascendance mafieuse qu'il ignorait lui-même. Il part à la recherche de son passé, et découvre d'étranges parallèles entre son précédent métier de politicien et celui de ses ancêtres mafiosi, la différence étant que les uns, les politiciens, sont honorés et décorés, tandis que les autres, les malfrats, sont pourchassés et punis.

Ce petit livre contient de nombreux clins d'oeil à Frédéric Bastiat, inventeur des célèbres lunettes, dont la famille est native de Mugron, dans les Landes, où le ministre Emile Jappi a sa maison de campagne. Tout rapprochement avec un autre homme politique de la fin du XXe siècle né dans les Landes n'est pas forcément fortuit…
Quelques extraits à savourer :
- Depuis notre passage commun à l’ENA, j’étais lié d’amitié avec Denis Tirauflan, alors Sous-Directeur du développement à la Direction des Musées de France. Culot de notre promotion [c’est-à-dire dernier, en jargon grandezécoles], il avait dû se contenter du poste d’Administrateur Civil au ministère de la Culture. Il n’avait plus quitté cette administration, heureux d’y pouvoir donner, sans être jamais inquiété, la mesure de son talent pour la contemplation.
- Cet ancien camarade de promotion à l’ENA occupait à Bruxelles le poste de «Commissaire à l’Harmonisation de la pensée européenne». Son passé de stalinien officiellement repenti le faisait exceller dans cette fonction qu’il accomplissait avec zèle et détermination.
- Les «Lunettes à Frédéric» permettant de «voir ce qui ne se voit pas», provoquaient une sorte de séisme cérébral chez l’utilisateur, décollant son cerveau fossilisé des strates et constructions intellectuelles inoculées par l’enseignement reçu lors de ses études.

- Comme tous ceux qui avaient reçu ma formation et suivi mon parcours professionnel, c’était inconsciemment que j’étais devenu un homme malfaisant.C'est donc un conte politico-moral savoureux qui examine de près la "voiture France" et les deux pédales qui la font marcher : la dépense publique et l'impôt, avec les mythes que les politiciens entretiennent, le moindre n'étant pas celui de la SS "solidaire", dont voici l'argument le plus éculé :
- Une alternance politique m’ayant renvoyé dans le farniente confortable de mon corps d'origine, l’Inspection Générale des Finances, je n’avais rien à faire en semaine.
- Quand on est un homme de l'Etat voler ne s’appelle plus voler mais lever l'impôt.
S’il est un domaine dans lequel il n’est pas possible de «laisser faire», c’est bien celui de la santé. (...) Sans l’intervention de l’Etat, seuls les riches et les bien-portants pourraient en bénéficier.Comme l’indique la quatrième de couverture, c’est un essai étonnant qui tient du rapport de la D.G.S.E., de la science fiction, du reportage télé-bobo et du Maupassant. C'est trop beau pour ne pas être vrai, du moins... en partie.
Vous pouvez le commander directement à l'éditeur.
2 commentaires:
L'Etat est quelque part une idée diabolique, puisqu'il auto produit des problèmes qui sans lui n'existeraient pas. Ensuite il s'acharne a résoudre lesdits problèmes en en créant de pires. C'est tout simplement prodigieux.
On sait de qui il s'agit maintenant!
http://lumiere101.com/2009/04/24/les-lunettes-a-frederic/
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